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Exclusif : pourquoi les jeunes s’autocensurent….
Après une première édition en 2021, Sanofi en partenariat avec la Fondation Mozaïk publie une nouvelle enquête exclusive réalisée par l’institut CSA sur l’autocensure des jeunes dans l’accès à l’emploi.
Réalisée auprès d’un échantillon de 1700 jeunes, ce sondage est publié à l’occasion du lancement de l’opération Place d’avenir qui vise à recruter et former 1 600 stagiaires et alternants dont 10% issus des quartiers prioritaires de politique de la ville (QPV). Décryptage des principales tendances.
Le constat
« Le boulot, c’est du piston ! » : pour 86% des jeunes interrogés, avoir un réseau permet de maximiser ses chances de décrocher un poste intéressant. Sans réseau, l’accès aux grandes entreprises est considéré comme plus difficile. Plus globalement, un ensemble de jugements discriminatoires freinent l’acte de candidater : pour 84% des personnes sondées l’apparence physique peut influer positivement ou négativement sur la décision d’un recruteur. Tout comme l’appartenance réelle ou supposée à un groupe ethnique (80%).
L’inégalité de traitement mène à l’autocensure
Résultat, l’autocensure reste particulièrement élevée : 73% des 18-24 ans interrogés affirment ne pas avoir candidater de peur de n’avoir aucune chance d’être embauchés. Une tendance moins marquée dans les QPV puisque 67% des répondants affirment avoir déjà eu le même comportement : six points de moins ! Il n’en reste pas moins que l’inégalité de traitement dans les processus RH peut expliquer le niveau encore très élevé d’autocensure chez les 18-24 ans et sa progression : +2% par rapport à l’étude 2021.
« Une adresse à Saint-Denis, ça ne fait pas beau »
Comment espérer passer à travers les biais ? Plus d’un tiers des jeunes interrogés (34%) usent d’une stratégie d’évitement : ils cachent une caractéristique de leur singularité (l’origine ethnique, leur adresse etc.). Morceaux choisis des entretiens réalisés lors de l’enquête. Cet homme de 21 ans, employé des transports et issu d’un QPV en région parisienne : « Une adresse à Saint Denis, ça ne fait pas beau sur un CV. Je ne mets pas mon adresse. Je mets Île- de-France»
La solution Place d’Avenir
« Avec Place d’Avenir, nous n’attendons pas que les candidats diplômés viennent à nous mais nous allons les chercher. Nous les préparons, nous les mettons en relation. C’est un partenariat qui ouvre les horizons », affirme Saïd Hammouche, président de la Fondation Mozaïk interrogé par RMC. Du 16 avril au 30 mai, d’Aubervilliers (93) à Montpellier (34), Sanofi s’installera sur les places publiques de huit villes pour aller à la rencontre de ses futurs alternants et leur proposer des coachings pour les entretiens avec les experts du cabinet Mozaïk RH. Un partenariat pour favoriser les premiers pas sur le marché du travail.
Lire le communiqué de presse
L’intégralité de l’enquête
Lire la tribune Saïd Hammouche et Nicolas Pouchain