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Recrutements : le « plan 1000 jeunes » fait le plein au Raincy !
«C’est une bonne journée, je n’ai pas perdu mon temps… » Malgré le port du masque, Nylsevens Lalanne a le sourire des ceux qui ont franchi une nouvelle étape : son entretien d’une petite demi-heure avec un recruteur, le Riders Social Club, s’est conclu sur une note positive. Titulaire d’un DUT « techniques commercialisation », ce jeune de 23 ans repart avec une promesse de nouveau rendez-vous professionnel en poche. Et le plein de confiance !
Nylsevens fait partie des 681 jeunes qui, vendredi 11 septembre, ont répondu à l’appel du « Plan 1000 jeunes : les entreprises s’engagent ! » pour un job dating dédié aux métiers de la mobilité verte et organisé au Raincy (93) par la fondation Mozaïk avec le concours de l’OPCO Mobilité, de la sous-préfecture et de l’association Job Odyssée. Des diplômés et des non diplômés venus de Seine-Saint-Denis mais aussi de toute l’Ile-de-France (parfois même de province !) se sont pressés dès le milieu de matinée pour rencontrer les entreprises présentes. Cvs en main ! Rapidement, de longues files d’attentes se forment devant la SNCF, la RATP ou encore Kéolis pour des postes de conducteurs de bus, de trams ou d’agents de maintenance.
En plein boom, les représentants du cycle comme l’Institut national du cycle et du motocycle (INCM) ou eBikepro ne laissent pas passer l’occasion quand une opportunité se présente sous les traits d’un jeune sérieux et motivé. Comme ceux de Thibault, 24 ans, originaire de Normandie : « Banco ! Je décroche une formation et une entreprise pour un contrat en alternance ! » sur un poste de mécanicien-cycle, se réjouit ce jeune Normand informé par une petite annonce Mozaïk via la mission locale du Havre.
Au-delà de son réseau territorial, la fondation Mozaïk a ciblé les meilleurs profils et mobilisé ses experts RH pour préparer en amont les entretiens de recrutement. «Ces conseils m’ont aidé à ne pas faire d’oubli pour convaincre les recruteurs », témoigne Nylsevens Lalanne. Dans un espace dédié, les candidats coachés sont reçus en direct. Et la méthode d’accompagnement paye : plus de 95% des candidats ayant présenté en face-à-face leurs profils et leurs motivations se sont vu proposer un nouveau rendez-vous.
« Le sourcing a été très bien ciblé : les candidats sont préparés et ont un projet professionnel clair et structuré », témoigne Delphine Douillet, responsable du pôle développement, promotion et communication à l’INCM. A l’heure du bilan, les pochettes des entreprises participantes sont bien remplies : responsable développement RH et Mobilités Ile-de-France chez Kéolis, Neil Valensi a collecté près de 200 CVs. «Il y a des profils vraiment intéressants qui peuvent déboucher sur des recrutements », assure ce responsable qui mise beaucoup sur l’expertise de Mozaïk pour, dit-il, « développer l’emploi local ».
C’est bien l’objectif du « Plan 1000 jeunes »: permettre à des entreprises sur des territoires pilotes comme le 93, le 91 ou le 95 de recruter des candidats locaux, diplômés ou non, mais confrontés à des discriminations structurelles. « Ce dispositif expérimental a l’ambition d’apporter un coup de pouce à ceux qui n’ont pas tous les atouts du fait de leur origine sociale ou géographique mais qui sont proches de l’emploi », se félicite le sous-préfet du Raincy, Patrick Lapouze. Trois autres jobs dating sont prévus d’ici la fin de l’année sur des métiers d’avenir liés à la tech, à la fonction publique et à l’ESS.