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Sommet de l’Inclusion économique : ils en parlent déjà !

Inédit en France, le premier Sommet de l’Inclusion économique se déroulera le 29 novembre 2021, à Bercy. A l’occasion d’une première table-ronde organisée le 7 juillet 2021 en digital, plusieurs personnalités issues du monde économique, intellectuel et de l’entreprenariat social ont déjà lancé les débats devant près de 150 participants.

Thème de la discussion : « l’inclusion économique, clef de croissance à l’heure de la relance ». A l’invitation de Saïd Hammouche, président de la Fondation Mozaïk qui organise le Sommet de l’Inclusion économique et de l’agence Epoka, plusieurs personnalités ont accepté de débattre pendant une heure : Angelina Lamy, déléguée générale de la Fondation Accenture ; Kyril Courboin, CEO de JP Morgan France ; Fanny Picard, associée-fondatrice du fond Alter Equity ; Arnaud Mourot, directeur général Europe d’Ashoka et Rachid Benzine, chercheur et romancier. Morceaux choisis.

La diversité, un enjeu majeur

D’une phrase, Fanny Picard le résume : « chaque année 150 000 jeunes diplômés sont issus des quartiers politique de la ville. C’est une question de morale, d’éthique, d’égalité de leur faire une place », dit-elle. Certes, explique Rachid Benzine, le mot de « diversité » est à prendre avec des pincettes « parce qu’il relève parfois d’un mépris social ». Mais tous s’accordent sur la nécessité de ne pas laisser l’inégalité perdurer en participant au Sommet de l’Inclusion économique. « Il existe de nombreuses initiatives efficaces mais pas à l’échelle, constate Saïd Hammouche. L’enjeu de ce Sommet, c’est de les faire grandir et d’interpeller l’Etat ».

La diversité : quelles bonnes pratiques ?

Il y sera question de bonnes pratiques. « Accéder à l’emploi dans le secteur du numérique grâce à la technologie » : c’est le pari d’Accenture, partenaire de la plateforme DiversifiezVosTalents.com développée par la Fondation Mozaïk. Côté JP Morgan, Kyril Courboin mise sur le financement d’opérateurs de terrain, Alterequity « premier fonds à parler d’impact positif » sur celui d’entreprises qui font progresser la diversité au sein de leurs équipes. Car, relève Angelina Lamy, « il est impossible d’innover dans un univers de clones ». Pour tous ces décideurs économiques, la diversité est synonyme de retour sur investissement. Arnaud Mourot : « on sait que les entreprises ouvertes à la diversité sont plus résilientes ». Particulièrement à l’heure des impératifs sociaux et environnementaux. « Les investisseurs vont demander de plus en plus de comptes sur ces sujets, souligne Fanny Picard. L’accélération est forte ! » Le Sommet est l’occasion d’en mesurer davantage l’impact.

La diversité en projets

Une tendance se dégage : « changer les critères de recrutement », note Kyril Courboin. Trop d’importance donnée au réseau, au diplôme, au CV et pas assez aux soft-skills, à l’adaptabilité, à l’agilité des candidats. Finalement, la question est « comment aller vers plus d’égalité ? Comment aller vers une société de la reconnaissance et de la décence ? », résume Rachid Benzine. Le Sommet de l’Inclusion économique mettra en valeur les initiatives positives. Comme, soutient Fanny Picard, « augmenter le nombre de boursiers dans les grandes écoles ». L’idée d’un changement à grande échelle émerge. « L’enjeu est le changement systémique », plaide Rachid Benzine.

« Le 29 novembre 2021, on peut passer le cap ! »

De quoi la diversité est-elle le nom ? « Egalité », répond Arnaud Mourot. « Représentativité », opte Angelina Lamy. « Intelligence collective », retient Fanny Picard. Aux mots, Rachid Benzine préfère un concept « la promesse d’une société plus juste ». Quelles qu’elles soient, les expressions convergent vers un but commun. « Provoquer les bonnes dynamiques pour aller en profondeur, se mettre autour d’une table, élargir le nombre d’acteurs : avec le Sommet, on peut passer le cap ! », encourage Saïd Hammouche. Rendez-vous le 29 novembre 2021.

Le replay de la table-ronde ici

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