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Recrutement inclusif dans l’ESS : Nadia Hai, ministre déléguée à la Ville et Thibault Guilluy, haut-commissaire à l’emploi encouragent les candidats « en live »

Une ministre et un haut-commissaire participant « en live » à un job dating aux côtés d’une centaine de candidats connectés et des recruteurs : cela n’arrive pas tous les jours… C’est pourtant le pari réussi de la Fondation Mozaïk. Ce mercredi 18 novembre, cette dernière organisait un job dating 100% digital consacré aux « métiers de l’économie sociale et solidaire » dans le cadre du « Plan 1000 jeunes, les entreprises s’engagent ». Lancé en 2019, ce dispositif expérimental de lutte contre les discriminations a pour vocation : d’une part, de sensibiliser les jeunes sur les métiers qui recrutent, de les mobiliser grâce à des ateliers spécifiques et d’accéder directement à des entretiens ; d’autre part, d’accompagner les entreprises pour leurs besoins immédiats et de les sensibiliser aux enjeux et méthodes du recrutement inclusif.

Ce job dating, le troisième d’une série lancée en septembre dernier, a été l’occasion pour Nadia Hai, ministre déléguée à la Ville et Thibault Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, d’encourager les candidats et d’inciter les organisations à s’engager en faveur du recrutement inclusif. Morceaux choisis de cet échange au côté de Saïd Hammouche, président de la Fondation Mozaïk, lors de la plénière de cet évènement digital.

Quel est le sens de votre participation à ce job dating consacré à l’économie sociale et solidaire ?

Thibault Guilluy :  « L’organisation au sens large, une entreprise ou une association, doit poursuivre un intérêt général. L’idée de l’ESS finalement, c’est de laisser un monde un peu meilleur qu’il ne l’était lorsqu’on l’a trouvé. Et pour ça, il faut des organisations, un professionnalisme. Je veux donc lancer cette invitation à l’engagement : l’ESS aujourd’hui, c’est l’avenir ! C’est un secteur qui doit inspirer l’ensemble de l’économie. »

Nadia Hai : « Cette matinée fait écho à mon parcours, je suis originaire de Trappes, dans les Yvelines, et fière de l’être et j’ai gravi les échelons dans le secteur bancaire (…) J’ai commencé en bas de l’échelle et j’ai grandi grâce à des entreprises qui m’ont encadré. Finalement, rien n’est joué à l’avance, on peut commencer au guichet d’une banque, et évoluer jusqu’à un poste à haute responsabilité. Mais il y a une condition : y croire, croire en soi et en ses capacités ! »

En quoi le recrutement inclusif est-il d’actualité malgré la crise ?

Thibault Guilluy : « On vit dans un pays qui ne sait pas reconnaître les siens, tous ses talents, toutes ses compétences ! (…) Le marché du travail peut paraitre atone mais la réalité est tout autre. Le plan #1jeune1solution est un investissement qui donne des résultats : les embauches de jeunes ont augmenté de 1,3% en août et en septembre par rapport à la même période l’an dernier »

Nadia Hai : « Vous êtes l’avenir de la France et vous méritez de réussir ! Je remercie les entreprises qui participent à l’intégration de nos jeunes (…) Celles qui ne jouent pas ce rôle y perdent beaucoup. De fait, elles excluent des pépites. Et il y en a dans la jeunesse, particulièrement celle des quartiers. Nous avons besoin des acteurs, comme Mozaïk RH, pour nous aider en partenariat à travailler sur le recrutement inclusif »

Saïd Hammouche : « Merci pour vos interventions et votre intérêt pour l’emploi des talents issus des territoires les moins privilégiés. Nous avons d’ailleurs dépassé la barre des 630 candidats issus des quartiers politique de la ville ayant signé un contrat dans le cadre du plan 1000 jeunes. Parmi eux, il y a aussi des cadres. Si on élargit un peu plus le spectre, on a largement passé le cap des 1000 à 1200 placements réalisés sur cette année ».

Un conseil aux candidats qui affrontent les discriminations ?

Nadia Hai : « Je suis issue d’une famille descendante de femmes féministes (…) Il faut se donner les moyens de réussir. Ca n’est pas parce qu’on est une femme née dans les quartiers que tout est écrit à l’avance. La vie ne nous fera pas de cadeaux mais il ne faut surtout pas s’interdire de rêver. Il y a quelques années, si on m’avait dit que j’allais devenir ministre, j’aurais ri au nez de la personne qui me l’aurait présagé. Certaines personnes n’ont pas cru en mes capacités à réussir, et j’en ai fait une force ! »

La Fondation Mozaïk se tient à disposition de tous les candidats issus des territoires les moins privilégiés, des zones rurales aux quartiers politiques de la ville (QPV) en proposant des offres d’accompagnement aux talents qui ont besoin de booster leur candidature, qui cherchent à mieux valoriser leur parcours ou encore qui ont perdu confiance en eux.

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